CURIOSITES  du   PLATEAU D’AVRON

     LA  MAISON DE CARTON==LES   DEMOISELLES

Cette maison faisait partie des pavillons construits dans le cadre de l’Exposition  Universelle de 1900 à Paris .  Généralement  , et encore aujourd’hui ,  toutes les structures exposées sont détruites ou démontées .  Ainsi  la Tour Eiffel était, elle aussi ,  prévue pour être démontée ….

Une partie des pavillons exposés était démontable  et furent vendus avant destruction  pour faire place nette. Un  émigré italien ( Giovanni Barozzi)venu d’un petit village de Lombardie, au bord du lac Majeur   entrepreneur de peinture , se porta acquéreur de cette maison à la conception parait-il  « révolutionnaire » et d’avant-garde  en ce qui concernait les matériaux utilisés. (en fait elle était pour l’essentiel réalisée en bois et les murs intérieurs recouverts de nombreuses couches de papier peints formant une isolation….)

Ramenée panneau de bois par panneau de bois au Plateau d’Avron ,  cet  acquéreur « remonta »  la maison sur un terrain lui appartenant à l’autre bout du Plateau ou il venait passer ses fins de semaine  et ou d’autres émigrés italiens avaient « atterris » .     Ce terrain  sis  78 Chemin des Pelouses d’Avron était à l’époque  encore en pleine nature comme en témoignent de nombreuses cartes postales qui furent éditées  sur cette « curiosité ».   Ainsi qu’on le constate  sur la carte postale prise  en vue arrière , la maison était entourée d’un  grillage formant un enclos , ou comme beaucoup de ses « congénères »  ce « rital » élevait  dans un cabanon fait de « brics et de brocs »  des lapins et quelques poules.  Jusqu’en 1941 cette maison fut habitée par les neveux du propriétaire , lesquels finirent par remplacer cette maison dite « de carton » par un pavillon plus traditionnel .

« QUARTIER LES  DEMOISELLES »

La maison de carton dont il a été question ci-dessus  était située dans la partie du Bois d’Avron    dans ce quartier qui fut , plus tard ,  désigné sous le nom de « quartier des Demoiselles » Quelles étaient ces « demoiselles »  dont une rue et un rond point évoquent le souvenir et qui ont donné lieu à de très nombreuses éditions de cartes postales .L’ histoire est banale mais peu courante.   Mr et Mme Lhuillier , qui habitaient Gagny étaient propriétaires sur le Plateau d’Avron d’une partie du Bois d’Avron ..   Ils venaient régulièrement s’y promener avec leurs filles qui  appréciaient  beaucoup ces sorties champêtres. L’une d’elles était atteinte de la tuberculose et  le bon air du Plateau lui était bénéfique .

Fruit d’un vœux , respect d’une promesse faite ou d’une parole donnée ??? Personne ne sait exactement …mais toujours est-il que Mr Lhuillier y fit enterrer ses filles à leur décès .  Plus tard elle furent exhumées pour rejoindre une sépulture plus …traditionnelle et plus convenable à Gagny  . 

C’est ainsi que la partie du Bois d’Avron ou se trouvaient ces sépultures fut dénommée pendant des années  « Bois des Demoiselles »  et que la rue qui traversait ce bois fut  elle dénommées « Rue des Demoiselles »  ainsi que le rond point  qui  faisait jonction avec la Grande Avenue dans son prolongement jusqu’au Chemin des Pelouses d’Avron .

A titre anecdotique certains , qui ne connaissaient pas cette histoire des trois  « Demoiselles » Lhuillier  , pensaient fermement que ce lieu était un bois ou, à la belle époque ,  l’on pouvait rencontrer des demoiselles …frivoles.  Désolé de porter atteinte à leur imagination….. mais le Bois d’Avron n’était pas le Bois de Boulogne avant la lettre….   

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