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APRES L’ARMISTICE : LA REPARATION DES DEGÂTS

 

 

DES DEGÂTS CONSIDERABLES

 Les soldats prussiens ( l’ennemi ,l’envahisseur , l’occupant …) ne furent pas les seuls à causer des dégâts aux biens des habitants qui avaient fuis vers Paris à leur arrivée .

Les habitants eux même avaient fait la politique de la terre brûlée en ne laissant derrière eux rien qui aurait pu servir à l’ennemi et notamment les meubles qu’ils n’avaient pu emporter , les victuailles ou le foin et la paille . Certains mirent le feu à leurs habitations ,granges et matériel agricole .

 Il y eut aussi des dégradations faîtes avant l’arrivée des prussiens par les différentes troupes et régiments français indisciplinés « montés » de province pour prêter main forte à la défense de Paris.

 Enfin il y eut les dégâts occasionnés pour les besoins de l’installation de l’artillerie et ….le chauffage de nos soldats …sans oublier les obus reçus par centaines sur le Plateau d’Avron.

 L’armistice signée , les habitants reviennent chez eux , quand il reste encore quelque chose debout …et dans un premier temps s’efforcent de réparer de leur mieux les dégâts causés à leur biens

 

DES IDEMNISATIONS LIMITEES

 L’Assemblée Nationale s’était préoccupé de savoir à quel chiffre s’élevait l’ensemble des pertes éprouvées du fait de la guerre , par chacun des départements envahis. Les municipalités commencèrent des enquêtes . Par une loi du 6 Septembre 1871 l’Etat décida du principe qu’un « dédommagement serait accordé à tous ceux qui avaient subi ,pendant l’invasion, des contributions de guerre, des réquisitions soit en argent soit en nature , des amendes et des dommages matériels. »  .

 La population fut invitée à déposer des demandes d’indemnisation. Des commissions cantonales misent en place révisèrent ces demandes . Ces demandes révisées furent à leur tour examinées par une commission départementale qui apporta encore quelques réductions …pour aboutir à ce que l’Etat auquel incombait la liquidation de l’invasion …n’eut à verser qu’un minimum Nous nous bornerons à ne retenir que celles demandées par les habitants du Plateau d’Avron dont nous avons retrouvé la trace. Les demandes étaient chiffrées par les intéressés eux-mêmes et certaines portaient sur des montants d’une certaine importance ….. montant qui ne furent bien évidemment réduits …..

 

Propriétaires avronnais indemnisés ( les francs sont d’époque…) :

Commecy 1540 frs , Monceau 10675 frs , Hamard 16179frs , Desnous 20000 frs , Auzolles 16179 frs , Pineau 16316 frs , Bonnet 9206 frs , Dacheux 18354 frs , Melle Louise Cornélis dont la maison sise à l’extrémité Est du Plateau avait servi d’ambulance à la marine et d’abri à l’amiral Saisset fit undemnisée pour …1130 frs.

( d’anciens avronnais reconnaîtront des noms de familles qui leur ont été contemporaines )

 

LE CAS DE LA MAISON MAUGENAY

La demande d’indemnisation la plus importante demandée pour le Plateau d’Avron fut celle de Mr MAUGENAY qui s’élevait à ….247 000 frs. Cette demande avait l’objet d’un descriptif détaillé et chiffré par un architecte pour la remise en état des lieux . Il est un fait que le Plateau d’Avron comportait de très belles et très vastes propriétés et celle de Mr Maugenay était de celles là .

 

La demande d’indemnisation a été résumé dans le dossier dans les termes suivants :

 

«  Mr Maugenay , Alexandre 35 Rue de Seine à Paris , avait aménagé au milieu de l’ancien bois d’Avron ,entre l’avenue du Nord et l’avenue du Rond Point une assez belle propriété qualifiée de « château ». Cette propriété formait un vaste parallélogramme ayant 70 mètres de façade sur 150 mètres environ du Sud au Nord.

 Sur l’avenue du Nord elle regardait Le Raincy, sur l’avenue du Rond Point ,elle faisait face au viaduc et au fort de Nogent. Sur le bas côté droit de ce parallélogramme se trouvait une autre propriété , ayant vue sur le fort de Nogent ,également , en forme de parallélogramme, avec jardin clos de murs sur l’Avenue du Nord. Ces deux propriétés , bien que séparées par des mûrs de clôture, n’en formaient qu’une d’une superficie de 11200mètres.

 Elles comprenaient :

= à chacun des 3 angles , trois pavillons servant d’écurie et de logement au jardinier et au concierge.

 = dans le jardin annexe, un pavillon d’habitation avec dépendances.

 =dans le grand jardin une maison d’habitation avec dépendances

 Le jardin était planté d’arbres de diverses essences , fruitiers et forestiers, avec pelouses , plates-bandes , massifs ,potager , verger ,etc …

 Les clôtures étaient en murs avec grilles artistiques en fer demi creux , pilastrées d’accompagnement

La maison d’habitation, en bordure de l’Avenue du Rond Point , était élevée sur terre plein, d’un rez-de-chaussée et d’un étage carré dans la partie milieu avec terrasse à gauche et à droite , faux planchers au dessus de l’étage et grenier couvert partie en ardoise , partie en zinc.

 L’ensemble de la construction mesurait 28,50m sur 6,28m soit 178,98m superficiel. Elle prenait jour sur l’avenue, par deux croisées ; sur le jardin par neuf portes croisées au rez-de-chaussée et par cinq baies à l’étage.

 Le rez-de-chaussée comprenait : une grande chambre sur l’avenue , un salon à la suite , un vestibule d’escalier , une salle de billard et une salle à manger. A l’étage se trouvaient deux chambres à coucher accédant à des terrasses. A la suite se trouvait une cuisine et une petite resserre excavées , ainsi que la salle à manger.

 Cette propriété avait été complètement mise à sac. Eventrée par les projectiles , ses toitures défoncées , il ne restait debout que des murs troués. Les parquets de Hongrie , les portes ,les fenêtres avaient été brûlées .

Le mobilier ,-- moderne mais considérable, qui y avait été apporté -- avait disparu . Pas une glace , pas une cheminée qui n’eussent été enlevées ! La cave avait été vidée. Le mur d’un puits qui s’y trouvait et alimentait toute la propriété , ayant été ébréché , l’eau s’était répandue dans la cave et avait noyé les murs ..

 Mr de Rupé , architecte 19 Rue Davy à Paris et mandataire de M.Maugenay avait évalué les dégâts à 247.617fr,06 ainsi répartis : 70.172fr44 pour les dégâts mobiliers , 173463fr50 ; 3508 frs62 pour les honoraires de l’architecte et 472fr50 pour l’état des lieux et le devis descriptif et estimatif des dégâts et des pertes .

Les 247617fr 06 , de l’époque ,demandés se transformèrent en une indemnisation de …15000frs !!!

 

 

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