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UN FROID SIBERIEN SUR LE PLATEAU d’AVRON


LE PAIN , LE VIN ,L’ENCRE …GELAIENT

Les troupes s’organisent mais les conditions de vie sur le Plateau d’Avron sont très pénibles à cause de la pluie et du brouillard puis début décembre 1870 avec un froid intense ou le thermomètre oscille entre -10° et –15° en permanence.
Les soldats vivent sous la tente. L’ encre se congèle dans les encriers ce qui rend difficile la rédaction de courriers , de messages et aux officiers la transmission par écrit de leurs ordres et instructions .
Côté alimentation la situation est toute aussi problématique : l’eau et le vin sont gelés et le pain ne peut être coupé qu’à la hache ….. Pour l’eau potable qui manquait les soldats la remplaçait par de la neige qu’ils faisaient fondre .
Il faut ajouter à cela qu’il était interdit de faire du feu afin que les foyers ne servent pas de points de mire ou de repère aux Prussiens pour ajuster leurs tirs . Cette interdiction de feu peu suivie à l’arrière était particulièrement respectée aux avant poste ..…ou des sentinelles ont été retrouvés mortes gelées à leur poste d’observation. On notera également que nos soldats n’étaient pas équipés au plan vestimentaire pour supporter des températures aussi basses.


DES TEMOIGNAGES D’EPOQUE EDIFIANTS

Pour confirmer cette description des conditions climatiques nous reprendrons ci-après quelques extraits d’écrits d’époque .
Ainsi , dans ses notes pour l’Etat Major , le Général Vinoy décrivait la situation en ces termes :
« Au moment de l’occupation d’Avron , le sommet était boisé et les taillis dérobaient à la vue de l’ennemi tous les mouvements de troupe qui pourraient s’y opérer. Mais les grands froids étant survenus les troupes n’avaient pas eu la prudence de résister à se servir du combustible qu’elles avaient sous la main et le déboisement avait marché avec une rapidité fatale….. »
ou encore plus loin : « …Les troupes avaient dû cette fois encore , bivouaquer par un froid cruel et sous tente sur la terre gelée, couverte de neige . De nombreux cas de congélation se produisirent : la température de plus en plus froide durcit la terre au point de rendre à peu près impossible les travaux de terrassement nécessaires pour les abris et pour la défense ; ils durent forcément être suspendus . »

Autre témoignage …celui ci d’un simple garde mobile qui écrivait dans ses mémoires publiées en 1887 sous le titre: « Souvenirs d’un Mobile – Occupation et Bombardement du Plateau d’Avron » :

« …..1er Décembre 1870 : le froid augmente ;notre nuit a été dure. 2 Décembre 1870 : on se réveille de très bonne heure ; il fait très froid encore »

puis quelques jours plus tard le froid ayant eu quelques répits il écrivait :

« ..Depuis plusieurs jours il pleut constamment et notre campement est un véritable marécage ou l’on patauge jusqu’aux genoux. Chacun raconte son infortune : les uns ont perdu un de leurs godillots ; d’autres plus malheureux ont perdu la paire . Bientôt le froid revient . On est tenté de s’en réjouir : on le préfère à l’humidité. Je suis parmi les infortunés abandonnés par leurs chaussures, mais j’ai une excellente paire de bottes qui fait envie à mes camarades : dans ma méfiance je ne la quitte rarement. Ces bottes sont grandes au point que j’y peux mettre de la paille. En cas de froid je saupoudre mes chaussettes de farine de moutarde , ce qui me tiens les pieds au chaud : la guerre m’a mis à même d’éprouver une sensation désagréable , douloureuse même , qui consiste à avoir le talon gelé , mais gelé à ne plus le sentir »

Enfin pour en terminer avec le froid il faut aussi noter des conséquences annexes dans les bombardements du Plateau d’Avron par les prussiens , conséquences que relate « notre » garde mobile dans les termes suivants : « …Les obus arrivent drus : impossible des les compter. Ceux qui nous sont destinés viennent avec une telle rapidité que nous les surnommons – Grande Vitesse - , tandis que ceux qui vont à Rosny sont appelés –Omnibus- . Tous heureusement n’éclatent pas : mais ils projettent des mottes de terre durcie qui peuvent blesser »


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